Torture et tourments

Le bourreau était très expérimenté, la douleur était atroce. Un autre homme était à coté de lui. Un homme étrange. Une sorte de shaman comme ceux des légendes. Pendant que le bourreau détruisait son corps, le shaman tentait de le faire parler, ignorant qu’il était muet.
Yserak sombra dans l’inconscience.


La voie était brumeuse. Le brouillard était si épais qu’on ne pouvait y voir à 20 mètres. Yserak regarda partout autour de lui, mais il ne vit rien, aucun point de repère dans cet océan de brume.
Où était il déjà ? Avant d’arriver ici ?
Des brides de souvenirs lui revinrent. Le chevalet… La torture…
Il regarda ses mains, elles étaient rouges de sang… les ongles avaient étés arrachés, et des tiges de métal chauffées à blanc avait transpercé ses chaires à l’extrémité de chacun de ses doigts. Son regard remonta le long de son bras. Toute la peau avait été arrachée, on l’avait pelé comme un oignon, laissant un ruisselet de sang se déverser sur le sol.
Son ventre avait été ouvert en de multiples endroits, et le shaman s’était amusé à le remplir de sale brûlant, devant les cris de joie des autres barbares.

Mais ici, dans cet endroit fait d’ombres et de brumes, il ne ressentait pas la douleur…

« Penses tu être en sécurité ici ? »
Cette voix lui glaça le peu de sang qu’il lui restait. C’était celle du shaman !
Yserak se retourna et le vit. Il du soutenir ses tripes lorsqu’il commença à courir, sans pouvoir savoir où, car, bien qu’il ne sente plus la douleur, elles risquaient toujours de tomber.
Le shaman éclata de rire
« Tu penses t’en tirer ? »
Un écho venu de nulle part acheva de désorienter Yserak. Il ne oyait pas le shaman, mais il sentait ses yeux posés sur lui. Il poursuivit sa course, toujours en se tenant le ventre.

« Je suis là… » Ce n’était qu’un murmure, porté par le vent, mais il venait d’en face.
Yserak tourna à droite, toujours en courrant, sans voir où il allait. Il stoppa brusquement sa course sur une berge, à quelques centimètre de l’eau sulfureuse d’un marécage nauséabond. Les vapeurs que dégageaient les eaux se mêlaient aux nuage omniprésent dans ce monde de brumes.
Yserak se retourna. Les nuages s’écartèrent devant le shaman. Yserak ne pouvait plus bouger. La peur et la défaite… s’en était trop pour un seul homme. Si il retournait dans le monde matériel, son corps torturé ne tiendrai plus très longtemps, et il n’avait plus aucune envie d’y retourner.

« Pourquoi ne dis tu rien ? Ton cauchemar s’arrêterait !… tu pourrai vivre ! »
Yserak n’avait plus aucune envie de vivre. Il regarda le shaman avancer. Les brumes les entourèrent.
« Une dernière fois, parles, ou la torture reprendra ! »

Après une courte pause, il poursuivi sur un ton paternel :
« Tu sais, je ne t’en veut pas personnellement, ni aucun des soldats d’ailleurs. Dis moi juste qui t’a envoyé et tu sera libéré, tu as ma parole. »
En disant cela, le shaman s’était approché, comme pour engager le dialogue.
Avant de mourir, Yserak voulait faire une dernière chose. Un dernier acte. LE dernier acte de sa vie. Il voulait regarder son bourreau dans les yeux, pendant que celui ci agoniserai. Mais il n’avait rien comme arme, il n’y avait aucun bâton sur le sol, et ses tripes qui ne demandaient qu’à tomber ne l’aideraient pas beaucoup. A moins que…, vu qu’il ne sentait pas la douleur, et qu’il voulait mourir, tous les coups étaient permis. Il n’avait plus rien à perdre, plus qu’un but : Tuer Harschrak. Il était devenu le berserker du royaume des brumes… Il avait deviné que les pouvoirs mystiques du shaman provenaient de cet endroit. Il pourrait donc les détruire avec l’homme si il parvenait à le tuer ici.
Pendant toute sa réflexion, Harschrak n’avait cessé de lui parler, pour le mettre en confiance. Yserak, lui, avait élaboré un plan, construit et propre, qui lui permettrai de jeter le shaman dans les marécages.

Harschrak était à porté, il commença à mettre son plan à exécution, et il fut aussitôt pris dans une rage destructrice. Finies les actions offensives et défensives bien préparées qu’il avait appris à faire. Seul comptait faire mal, rendre à son adversaire ce que lui même lui avait fait.

Laissant tomber ses tripes, il se jeta sur le shaman, et il commença à l’étouffer de ses mains.
Le vent tournait de plus en plus vite autour d’eux, les encerclant comme si ils étaient au centre d’une petite tornade.
Le shaman ne s’attendait pas à cela. L’espion aurai du être terrifié, et voilà qu’il l’attaquait.
Mais il pouvait tenir encore longtemps, il avait de l’air.
Pour se protéger de son ennemis dément, le shaman agrippa les poignets dépourvus de peau de son ennemis, et il poussa de toutes ses forces les mains agrippées à son cou, faisant gicler le sang des muscles à présent visibles de l’avant bras. Cela ne suffit pas. Il eu alors une autre idée… Il enfonça brusquement sa main dans le ventre ouvert du berserker, saisit un organe au hasard, et tira de toutes ses forces. Il avait arraché la rate, et le foie avait suivit.

L’espion ne sentit rien, et raffermit sa prise sur Harschrak. Ce dernier commençait à étouffer. Il lui fallait de l’air au plus vite… Ce qu’il tenterai maintenant lui assurerai la mort si il échouait…

Avec la main qu’il avait enfoncé dans le corps de Yserak, il saisit les boyaux de l’homme qui était sur lui, en train de l’étouffer, et les jeta les plus loin possible en direction du lac. L’intestin nageait dans l’eau sur un tiers, un autre tiers traînait dans la boue, et le dernier était toujours dans le berserker, qui répandait son sang partout à la fois, pendant qu’il tentait de finir son adversaire avec ses pouces qui avaient trouvés la gorge.

Les acides présent dans les eaux du marécage commencèrent à dissoudre les intestins jetés dedans. Puis, des centaines de poisons gros comme la boulle garnie de pointe d’un fléau de guerre, commencèrent leur repas, facilitant la propagation du sang. Un énorme serpent aquatique fut attiré par l’odeur, et mordit dans les tripes lui aussi… Il commença à tirer en s’éloignant de la berge.

Yserak avait presque achevé son ennemis. Le vent s’était à présent mué en tempête, et c’étaient des tourbillons de brumes qui volaient partout. Le déluge commença lorsque l’orage éclata.

Yserak, toujours étouffant le shaman, tourna la tête.
Ses boyaux pleins de boue étaient entraînés dans l’eau comme une corde, et il était au bout !!!

Le shaman allait gagner la partie, mais bon, Yserak avait choisi de mourir. La corde se déroulait. Dieu qu’un intestin pouvait être long !!!
Il eu alors une idée. Une idée horrible qui le fit sourire.
Il lâcha la gorge de son adversaire qui se mit à tousser. Il regarda alors la longueur d’intestin qui lui restait avant d’être emporté, en sortit encore un peu de l’énorme trou rouge sang qu’il avait dans le ventre, et l’utilisa pour attacher la tête la tête du shaman qui tentait vainement de le repousser. Yserak avait fait un nœud coulant…

L’intestin se tendit, Harschrak glissa sur le sol boueux, sans prise pour le retenir, et ils entrèrent tous deux dans l’eau, traînés par le serpent, donnés à manger à tous les poissons carnivores du marécage, Haschrak étranglé par un intestin, mangé vivant et noyé, et Yserak, laissant derrière lui la moitié de ses organes, tiré pas ses tripes pendant que les carnivores rentraient en lui pour le déguster de l’intérieur.